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Les volontaires pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 ont démontré, par leur sourire, leur dévouement et leur sens de l’accueil, combien le bénévolat joue un rôle essentiel dans les moments les plus marquants de notre histoire.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’ils ne portaient pas uniquement ces maillots verts rayés et bobs colorés désormais familiers. Ils étaient en effet plus de 20 000, venus de petites et grandes associations, à porter le gilet rouge des secouristes.
Sur chaque site des épreuves, lors des cérémonies d’ouverture et de clôture, ou encore au cœur des fan-zones, ces volontaires ont assuré, jour et nuit, la couverture sanitaire d’un événement d’une envergure inédite. Ces femmes et hommes, venus de tout l’Hexagone et des outre-mer, ont veillé sur des milliers de spectateurs, de familles, et parfois même des athlètes.
Champions discrets, ces secouristes des associations agréées de sécurité civile se sont préparés pendant des mois, voire des années. Leur savoir-faire est le fruit d’une formation rigoureuse et d’un entraînement continu.
Or pour s’adapter à l’évolution du contexte sécuritaire, aux crises systémiques ou aux catastrophes plus fréquentes, nous devrons compter sur eux de plus en plus, sur leurs associations, et sur les citoyens eux-mêmes. Pas simplement pour porter secours en cas d’urgence, mais aussi pour contribuer à préparer, à protéger et à relever les populations face aux crises. Ces nouveaux défis impliquent une évolution des pratiques et un engagement de l’Etat.
Pour faire du citoyen le premier acteur de la chaîne de secours, il faudra d’abord généraliser la formation aux gestes qui sauvent. Notons par exemple que seuls 40 % des Français sont formés, alors qu’en Allemagne, ce chiffre atteint 80 % !
Pour permettre aux associations, qui connaissent les territoires et les vulnérabilités, d’être de véritables partenaires des pouvoirs publics en cas de crise, il faudra les associer systématiquement aux instances de coordination territoriales et nationales.
Enfin, si ce bénévolat « ne coûte rien » à la collectivité, il est une ressource précieuse et indispensable à la vie collective. Avec des milliers de personnes secourues chaque année, il mérite d’être valorisé et facilité : valorisé par la mise en œuvre réelle, pour ces bénévoles, de dispositifs de reconnaissance déjà existants tels que le compte engagement citoyen ; et facilité par un soutien à leur formation, à leur équipement, à leur matériel, qui sont réglementés par l’Etat et qui, eux, coûtent cher à leurs associations.
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